Les fêtes de Yahweh
Les sept fêtes annuelles instituées par Yahweh (YHWH) communément appelées les « 7 fêtes de l’Eternel » sont toutes listées dans la Bible au chapitre 23 du Lévitique.
Quatre d’entre elles sont célébrées au printemps : Pâque, Pains sans levain, Prémices, Pentecôte (ou fête des semaines). Les trois dernières ont lieu durant l’automne : Trompettes, Jour des expiations, fête des Tabernacles (tentes, cabanes/huttes, ou fête des récoltes).
Nous nous pencherons dans cette présente étude sur la Pâque qui est la première fête.
Il convient tout d’abord de préciser que le calendrier hébraïque luni-solaire est différent du calendrier grégorien solaire.
Les jours du calendrier hébraïque débutent au coucher du soleil, aux environs de dix-huit heures et prennent fin le lendemain au coucher du soleil, conformément au passage de Genèse 1 verset 5 « … Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le premier jour ».
Par ailleurs, chaque mois débute par une nouvelle lune. Le calendrier hébraïque suit une année lunaire de douze mois, dont chacun compte 29 ou 30 jours (soit 354 jours).
Nissan (ou Abib) est le premier mois de l’année juive ecclésiastique (mois à partir duquel débutent les fêtes) et le septième de l’année du calendrier civil hébreu. Nissan correspond au mois de mars/avril du calendrier grégorien.
La Pâque juive
Le terme « pâque » vient de l’hébreu « pessah » qui signifie « passer outre, épargner ». La Pâque inaugure le calendrier religieux juif (14e jour du mois de Nissan) et célèbre la libération du peuple hébreu suite à 430 ans d’esclavage en Egypte (Exode 12:40).
En ce jour, un agneau fut sacrifié et son sang appliqué sur les montants et le linteau des portes de chaque maison. L’ange destructeur, voyant le sang, passa au-dessus de la maison des hébreux, et la vie des occupants fut ainsi épargnée. En revanche, tous les premiers-nés (des hommes et des bêtes) du pays d’Egypte moururent suite à la dernière des dix plaies envoyées par Yahweh sur l’Egypte.
Comment cette fête était-elle célébrée ? Un agneau ou chevreau mâle sans défaut, âgé d’un an était observé par chaque maison durant quatre jours (du 10e au 14e jour du mois de Nissan) avant d’être immolé entre les deux soirs. Aucun des os de l’animal ne devait être brisé (Exode 12:46).
« Or l’Éternel parla à Moïse et à Aaron, au pays d’Égypte, en disant : Ce mois sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. Parlez à toute l’assemblée d’Israël et dites : Qu’au dixième jour de ce mois ils prennent chacun un agneau ou un chevreau par maison de leurs pères, un agneau ou un chevreau par maison. Et si la maison est trop petite pour le manger, qu’on le prenne avec son voisin le plus rapproché de sa maison, d’après le nombre des personnes ; vous compterez pour l’agneau selon ce que chacun peut manger. Vous aurez un agneau ou chevreau sans défaut, mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les brebis ou d’entre les chèvres. Et vous le garderez jusqu’au quatorzième jour de ce mois, et toute la communauté d’Israël assemblée l’égorgera entre les deux soirs. Et ils prendront de son sang, et le mettront sur les deux poteaux, et sur le linteau de la porte des maisons où ils le mangeront (Exode 12:1-7) »
(…) « Et voici comment vous le mangerez : vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte ; c’est la Pâque (passage) de l’Éternel (Exode 12:11) »
Le repas du soir de la Pâque se nomme le Séder. Il s’agit d’un repas cérémonial qui comprend la lecture de textes, la consommation de vin, des histoires, la consommation d’aliments spéciaux et des chants. (source : http://fr.chabad.org/library/article_cdo/aid/3639241/jewish/Quest-ce-quun-Sder.htm)
Il se compose traditionnellement de « trois mazzot empilées (pain sans levain symbolisant le désert), d’un œuf dur (printemps), d’un os de mouton le Zeroa (souvenir de l’agneau), d’eau salée et d’herbes amères le Maror (représentant l’exil) et d’haroset (mélange adoucissant d’amandes, de pommes et de vin), ainsi que d’une coupe de vin dont on boit à quatre reprises ». (source : http://icalendrier.fr/media/religion/fetes-catholiques/morel.pdf)
Le sens prophétique et spirituel de cette fête ?
Au cours de son passage sur terre, Jésus-Christ a célébré la Pâque (Luc 22:7-18) et accompli les actes ci-après lors de son dernier repas pascal avant sa mort :
« Puis [Jésus] prit du pain, et ayant rendu grâces, il le rompit et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il leur donna la coupe, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous (Luc 22:19-20) ».
Toutes les fois que nous mangeons de ce pain et buvons de cette coupe, nous annonçons la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne (1 corinthiens 11:26).
Jésus a été arrêté la nuit de la Pâque (Marc 14:12-41), puis crucifié le lendemain à la troisième heure (Marc 15 :25), et mort à la neuvième heure (Matthieu 27:45).
Aussi, la Pâque correspond prophétiquement à la crucifixion du Seigneur. Jésus-Christ est notre Pâque qui a été immolé pour nous (1 corinthiens 5:7). Il est l’agneau de Dieu, sans défaut et sans tâche (1 Pierre 1:18-21) qui ôte le péché du monde (Jean 1:29) ; Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est trouvé aucune fraude (1 Pierre 2:22).
Son précieux sang nous a purifiés de tous péchés (Esaïe 53:5, 7-9), et ses os n’ont pas été rompus afin que l’Écriture fût accomplie (Jean 19:32-36 ; Exode 12:46 ; Nombres 9:12). Le juste a des maux en grand nombre ; mais l’Éternel le délivre de tous. Il garde tous ses os ; aucun d’eux n’est rompu (Psaumes 34:20-21).
Spirituellement, nous célébrons chaque jour cette fête et le sang de Jésus nous donne la vie. En effet, la vie de toute créature est dans le sang (Lévitique 17:11).
Nous sommes crucifiés avec Christ, et si nous vivons, ce n’est plus nous, mais c’est Christ qui vit en nous ; et si nous vivons encore dans la chair, nous vivons dans la foi au Fils de Dieu qui nous a aimés, et qui s’est donné lui-même pour nous (Galates 2:20).
La Pâques catholique
La Pâque juive est à distinguer de son homonyme la Pâques catholique avec un « s ». Célébrée le dimanche, suivant les quarante jours de carême, la Pâques catholique commémore la résurrection du Christ le troisième jour, sa victoire sur la mort.
Chez les anglophones, il n’y a aucune confusion possible entre les termes Pâque et Pâques dans la mesure où la Pâque juive est appelée Passover et la fête chrétienne, Easter.
Il est à noter que le terme « Easter » proviendrait de la déesse anglo-saxonne Eostre qui était célébrée au cours de l’équinoxe de printemps. Eostre serait identifiée à la déesse de la fertilité babylonienne Ishtar (qui a donné Astarté). Durant la Pâques (avec un « s »), une chasse aux œufs s’organise dans les maisons. Nous cherchons toujours le lien entre le sacrifice de Jésus et les œufs… au chocolat…
manus dei
Que le seigneur vous bénisse